Energie renouvelable en Afrique

Le département Bibliothèque, Documentation et Information du Centre d'études africaines a compilé ce dossier pour coïncider avec NVAS AFRICA DAY 2015 - AFRICA and TECHNOLOGY du 17 octobre 2015. Il contient une sélection de titres récents sur les énergies renouvelables en Afrique, disponibles en ligne à la bibliothèque. catalogue, comprenant des monographies, des articles et des chapitres d'ouvrages édités, publiés depuis 2013. Chaque titre renvoie directement à l'enregistrement correspondant dans le catalogue en ligne, qui fournit une description plus détaillée de chaque titre ainsi que des résumés d'articles et d'ouvrages édités. Le dossier commence par une introduction au sujet, suivie de sections sur les ressources en énergies renouvelables, la planification et les politiques, et des histoires d'impact locales illustrant comment la technologie des énergies renouvelables appliquée peut changer des vies, comme dans le cas des foyers améliorés et des systèmes photovoltaïques. Le dossier se termine par une sélection de liens vers des sites Web pertinents.
L'intérêt des universitaires, des décideurs et du grand public pour les questions relatives aux énergies renouvelables en Afrique a augmenté ces dernières années. Les progrès technologiques, les pressions politiques et économiques ainsi que les impératifs environnementaux ont entraîné une croissance rapide de la production et de la fourniture d’énergie renouvelable. Des accords internationaux importants, tels que le protocole de Kyoto et la mise en œuvre de crédits de carbone, soutiennent la recherche de davantage de sources d'énergie renouvelables. Sur le continent africain, l'hydroélectricité, l'énergie éolienne, l'énergie solaire, les biocarburants (tels que l'huile de jatropha) et les cuisinières économes en combustible ont suscité un intérêt particulier. Les débats sur les énergies renouvelables ont été liés aux thèmes de la durabilité et de la politique énergétique, mais moins fréquemment aux discussions existantes sur la gestion des ressources naturelles. Sur le plan politique, la plupart des gouvernements africains participent aux discussions sur les énergies renouvelables et les ONG, telles que AFREPREN (Réseau de recherche sur les politiques énergétiques en Afrique), jouent un rôle important dans le lobbying et la recherche. La recherche sur les énergies renouvelables est menée dans des institutions de premier plan, telles que le département de géographie, la gestion de l'environnement et les études énergétiques de l'Université de Johannesburg.
Malgré l'intérêt croissant porté au thème plus large des énergies renouvelables, le débat universitaire continue de souffrir de plusieurs faiblesses. Le premier est l’écart entre les décideurs, les praticiens et les universitaires. Alors qu’il existe de nombreux rapports et une vaste «littérature grise» sur les questions des énergies renouvelables en Afrique, il existe un nombre limité de travaux universitaires examinés par des pairs. De plus, les universitaires et les praticiens ne sont pas disposés à partager leurs résultats les uns avec les autres. La deuxième faiblesse est la distance entre les approches techniques et sociales des énergies renouvelables. La grande majorité des articles scientifiques sur les questions liées aux énergies renouvelables proviennent de sciences techniques ou exactes, par exemple, mesurent l'efficacité de la combustion ou les impacts sur la santé de foyers améliorés. L'angle des sciences sociales fait souvent défaut. Dans le débat sur l’adoption de foyers améliorés, cela se traduit par des accusations de «barrières culturelles», alors qu’un spécialiste en sciences sociales peut replacer ces catégories génériques dans leur contexte et mettre l’accent sur des habitudes de cuisson ou la gestion des ressources naturelles spécifiques à différentes localités. Des recherches ethnographiques et auprès des consommateurs, demandant pourquoi les sources d’énergie renouvelables fonctionnent ou non, constitueraient un complément utile et opportun au débat existant. En outre, une approche régionale ou comparative pourrait être adoptée plus systématiquement. Alors qu’il existe actuellement des études de cas sur les énergies renouvelables dans diverses localités (Afrique de l’Ouest, Afrique de l’Est, Afrique australe), il est important de relier ces études de cas afin que la comparaison de leurs similitudes ou de leurs différences soit plus simple et, partant, plus facile. Un cadre politique efficace à l’échelle du continent peut être élaboré.
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